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During time spend in Antsiranana I worked with the relentless South East trade wind (which blows constantly between May to October) and how this animates sound at a site under a large tree. In an attempt to find ways of keeping the growing network of artists alive that have come through the Africa Nosy Art Echange and the Festival d'Art Urbain in Madagascar, current as well as previously participating artists were invited to pay homage to the wind through an immersive sound experience. Past participants sent sounds or moods that I then matched with objects found around the area, hence bringing them into the presence of the gathering. Current artists were invited to interact within the space and were enticed to explore the space by collecting necessary objects needed to taste what was being served.

 

Jean Kamba participated in this installation by offering a silent, site specific reading of a poem he had written about his experiences that also circled around the relentless winds.

 

Cécile Bidaud collaborated through a taste offering that spoke to the clash between warm and cold - like a swim in the ocean on a hot day - and the meeting of cultures through history. Rum with an almond flavour and pure mango ice cream spoke to the history of long sea voyages - rum was often rationed on ships - and the delightful life-giving mangoes of the island. The slight bitterness of peach pips (giving the almond flavour) represents the complex meeting point of the two, but through it a new experience is born.

Extrait poétique de la production littéraire “Le carnet du voyeur” - Jean Kamba

«Les dires fusant du fond de cet océan aux yeux bleus et Doux

Souffles, toujours et toujours ce récital de mots inaudibles à foison

Aux Yeux miroirs                                

Bleu couleur qu’il offre

Miroir des dieux célestes

Bleue cette peur de l’inconnu

Peur du connu

Les lointains souvenirs ont refait surface

Reliques d’un passé douloureux

D’un présent hybride

Cette fleur des entrailles de fissures

Affaires des antres et des abat-jours rouges

Aux feuilles salies par du rouge de sang de l’hymen non nubile

De carnations saillantes humectées par les larmes de regards vides

Ici aussi les murs tombent

Comme des feuilles aux apparences de papillons

Ils sont tombés comme les hommes l’ont toujours fait

Tombé sous l’influence des souffles fusant de l’inconnu

Tombés comme les arbres acrobates le font, bousculés par des mains invisibles

Ils sont tombés

Seuls les Mokafohy savent comment et pourquoi

Ces gardiens de reliquaires détiennent le secret d’être africain

Ils sont malagasy, pas africain

Témoins de  fragrances nauséabondes de lointains jardins

Aussi du goût de la rouille de l’encre du dernier pirate zebuvore

Odeurs, boulets aux pieds sans chevilles trainant des montagnes en montagnes

Goût séculaire stagnant sur les langues évangélistes :

« Geôliers, libérez vos œsophages. Buvez cette eau salée ! Cette goutte de larme géante aplatie, avec ses jambes écartées friand d’orgasme »

 Étranglé par la ligne tranchante de la délimitation de la côte

Ce souffle divin est mondain

Toujours et toujours lui ce caméléon monochrome

Bourdonnant en faisant grelotter ces pavillons de pachydermes amnésiques

Toujours ce souffle fredonnant des compositions hermétiques

Des imprécations peut-être contre

Ces vents du nord

Ces grandes mains tremblotantes et ridées qui s’y échouent pour fouetter l’innocence.

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